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Mes lectures sur la pharmacothérapie

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Adbusters

Adbusters n'y va jamais avec le dos de la cuillère...

Ce mois-ci, les "culture jammers" décrivent la saga du Zyprexa ® (olanzapine) et toute la bataille judiciaire qui entoure la publication, dans le New York Times, de documents internes de la compagnie. Ces documents indiquent que Lilly aurait été au courant des effets secondaires reliés à leur médicament vedette ( $4.5 milliards US de vente en 2006) et qu'elle aurait caché les chiffres exacts à la FDA lorsque le produit a été approuvé.

D'après le New York Times, Lilly aurait fait état d'une incidente de diabète de 3.1% chez les patients traités avec le Zyprexa comparativement à 2.5% pour le placebo alors que les chiffres réels seraient plus près de 3.1% pour le Zyprexa et 1.1% pour le placebo.

Toujours selon le Times, Lilly aurait accepté de verser plus de $1,2 milliard de dollars à 28,500 personnes qui se sont plaintes d'avoir développé le diabète ou une autre maladie suite à un traitement avec le Zyprexa et il y aurait encore 1,200 poursuites en cours.

02/05/2007 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (0)

Les yeux secs

Les yeux secs sont un problème pour une partie de plus en plus importante de la population et les causes sont multiples; chirurgie au laser, maquillage, chirurgie esthétique des paupières, vieillissement. Il y aurait plus de 25% de toutes les consultations chez l'ophtalmologiste qui seraient reliées à ce problème.

Plusieurs personnes ne sont pas soulagées par les traitements traditionnels (gouttes lubrifiantes) et il se développe présentement toute une industrie de l'oeil sec aux États-Unis, de cliniques spécialisées aux entreprises qui développent de nouveaux produits. Il y aurait présentement plus de 25 produits à l'étude et il y a 5 ans la FDA a approuvé Restasis®, une émulsion à base de cyclosporine et qui est disponible sur prescription seulement.

Selon les auteurs du site The Eye Digest, ce dernier n'est pas la panacée et ne fonctionne que chez peu de patients.

À suivre....

Lu dans le Wall Street Journal du 1er mai 2007


02/05/2007 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (0)

Miel médicinal

Une étude réalisée par le Dr Arne Simon de l'Université de Bonn vise à évaluer l'efficacité du miel chez des patients qui présentent des infections résistantes aux traitements antibiotiques conventionnels. Le miel utilisé est fabriqué par Medihoney, une firme australienne qui commercialise des produits à base de miel médicinal.

Selon le Natural Medicines Comprehensive Database, le miel serait possiblement efficace lorsqu'appliqué localement sur les brûlures et se comparerait avantageusement au Flamazine® (sulfadiazine d'argent) pour cette indication.

Lu dans The Economist le 1er mai 2007


02/05/2007 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (1)

De journalisme scientifique

Est-ce que nous avons accès à une information scientifique de qualité dans les médias écrits et électroniques ? Il semble qu'on relègue de plus en plus la science à des journalistes qui ne sont pas spécialisés et qui doivent composer avec des dossiers complexes tout en ayant très peu de temps pour pouvoir mettre les choses en perspective.

André Picard, dans The Globe & Mail reprend les propos de Gary Schwitzer, publiés dans le British Medical Journal et qui analyse la couverture médicale dans des stations de télévision américaines. Il y fait mention notamment des points suivants:

1. La brièveté des bulletins
2. L'absence de journalistes spécialisés
3. L'absence de données scientifiques fiables pour appuyer les affirmations d'efficacité exceptionnelle
4. L'hyperbole
5. Le biais commercial.
6. La source unique avec tous les problèmes que celà comporte en médecine
7. L'utilisation de données provenant d'études chez les rongeurs pour en déduire des effets chez les humains

Un article de Louise-Maude Rioux Soucy dans Le Devoir du jeudi 23 décembre est intéressant à cet égard.  On y rapporte les propos d'un rhumatologue, le Dr Jean-Pierre Pelletier de Montréal à propos des anti-inflammatoires et l'information récente sur le Naproxen.

Selon le Dr Pelletier, pour qu'une étude soit valable, elle doit disposer d'un échantillon d'au moins 25 000 personnes et sa question doit être précisément ciblée. «La taille d'un échantillon commande la grosseur de l'échantillon. Ici, on n'avait ni la bonne taille ni la bonne question. Ce n'est pas un travail scientifique.»

Cette affirmation est pour le moins surprenante. Est ce que le Dr Pelletier veut dire qu'on aurait besoin d'une étude qui enrôlerait 25,000 patients pour détecter un effet secondaire cardiovasculaire qui était déjà présent dans l'étude Vigor et qui comprenait elle 8,000 patients ? Cette affirmation doit être nuancée et expliquée sinon elle discréditerait toutes les études effectuées en rhumatologie ( aucune ne comporte un tel nombre de patients).

Puis plus loin dans l'article, on y affirme ce qui suit;

«Le Vioxx se détachait nettement du lot en montrant des risques accrus d'incidents cardiovasculaires alors que le Celebrex montrait au contraire des effets cardioprotecteurs», note le rhumatologue, qui s'est plongé dans l'étude dès sa publication.

Donc ici, bien qu'il n'y ait pas eu d'études comportant 25,000 patients, le Dr Pelletier affirme que le Vioxx se détache du groupe....N'y a t-il pas là une contradiction ? Pourquoi le Dr Pelletier traite-t-il le Naproxen différemment du Vioxx, Bextra ou Celebrex ?

Et ça continue,

Encore une fois, le Dr Pelletier émet de sérieuses réserves sur la validité de cette étude. «S'il fallait qu'Aleve soit si mortel, on l'aurait su bien avant. Dans plusieurs pays, ce médicament est en vente libre. C'est de loin le médicament le plus vendu de la planète, il n'y a pas lieu de s'inquiéter.»

Ici, on commet deux fautes. La première, le Naprosyn vient en 60 ième place bien après le Celebrex, l'ASA, le Vioxx ( avant son retrait) et le Lipitor en terme de médicaments prescrits selon IMS.  Puis, on ne détermine pas l'inocuité d'un médicament à partir de sa popularité.  On le fait en organisant des essais contrôlés avec un échantillon prédéterminé.

01/01/2005 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (1)

Merck, la cachottière

Un article percutant du Wall Street Journal relate une série de communications internes chez Merck & Co. Ces courriels et mémos semblent confirmer que dès 1996, les dirigeants de Merck savaient que le Vioxx causait une augmentation des effets secondaires cardiovasculaires.

Pour contrer cet état de fait fâcheux, Merck entreprend en 2001 une campagne de marketing fort agressive qui a pour but de détourner l'attention des médecins et du public.

Un résumé de l'article est publié dans jointandbone.org et theheart.org

Merck s'enlise....Un autre article du WSJ dans la même journée rapporte que des agences de crédit décotent la dette de Merck sur les marché d'emprunt.

Finalement, la Food & Drug Administration demande à la compagnie d'effectuer d'autres études pour que son autre médicament de la classe des Cox-2, l'etoricoxib (Arcoxia) puisse être commercialisé..... dans jointandbone.org

Un extrait du bulletin de nouvelles de Radio-Canada du 9 octobre 2004 qui porte sur le Vioxx (à 2min 39s)

02/11/2004 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (1)

Coût des médicaments au Québec

Un lettre de André Forget, MD publié dans le numéro du 29 septembre 2004 de l'Actualité médicale explique ce que Steve Morgan du Centre for Health Services and Policy Research de Vancouver publiait dans le Journal de l'Association médicale canadienne.

D'après Steve Morgan, si c'est au Québec que le coût des médicaments est le plus élevé, c'est en grande partie dû au fait qu'au Québec, les médecins prescrivent les médicaments utilisés pour des problèmes chroniques pour des durées plus courtes que dans les autres provinces. Et à chaque fois qu'une ordonnance est renouvelée, on doit payer des honoraires aux pharmaciens de $7,80. Au Québec, les médecins prescrivent des quantités suffisantes pour 30 jours, au lieu de 60 ou 90 jours comme dans les autres provinces ce qui fait qu'on paye 12 X $7.80 ( 93.60 ) par ordonnance par année plutôt que 6 X $7,80 ( $46,80 ) ou 4 X $7,80 ( $31,20 ). Comme il n'est pas rare qu'on doive renouveler plus qu'une ordonnance à la fois, surtout chez les personnes âgées, cette pratique québécoise pourrait coûter jusqu'à 500 millions de dollars de plus annuellement que dans les autres provinces, selon les calculs du Dr Forget.

La somme en jeu mérite qu'on s'y arrête. Mais il serait intéressant de voir comment le gouvernement pourrait justifier retrancher $500,000,000 du revenu annuel des pharmacies du Québec....


27/10/2004 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (1)

Pour arriver en 2004

Dans leur article publié dans le New York Times, Donald J. Barlett et James B. Steele recommandent l'instauration d'un système de soins de santé universel aux États-Unis et l'informatisation des dossiers-patients.

Les auteurs de "Critical Condition: How Health Care in America Became Big Business - And Bad Medicine" se demandent aussi pourquoi il y a présentement pénurie de vaccins contre la grippe aux États-Unis et une surabondance de médicaments utilisés dans la dysfonction érectile. Le profit! Les compagnies pharmaceutiques investissent dans la recherche qui produira des médicaments utilisés par des millions de patients des millions de fois.


Chaque année, aux États-Unis, 100,000 personnes meurent à cause d'effets secondaires reliés aux médicaments. C'est plus, selon les auteurs, que le nombre de morts causés par les drogues illégales.

L'informatisation de la prestation des soins de santé permettrait de mieux évaluer l'efficacité de nos interventions pharmacologiques, médicales ou chirurgicales. Elle permettrait aussi d'identifier les médecins qui doivent être ¨ré-éduqués¨pour éviter la flambée des coûts, les procédures inutiles ou un accroissement de la morbidité.

Et puis finalement, bien qu'il soit maintenant archi reconnu que le meilleur remède reste la prévention, nous investissons encore plus massivement dans le traitement....

24/10/2004 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (0)

Deux bouquins sur l'industrie du médicament

Un article de Malcolm Gladwell dans le New Yorker ( édition du 25 octobre 2004 ) analyse les livres de Marcia Angell ( "The truth about drug companies: How they deceive us and what to do about it") et John Abramson ( "Overdosed America").

La position de Gladwell est plutôt nuancée. On apprend entre autres à la lecture de son article que:

1. Le prix des médicaments de prescription au Canada est plus élevé si on compare le prix des médicaments faisant l'objet d'un brevet mais le prix des médicaments génériques est beaucoup moins élevé aux États-Unis qu'au Canada.

2. L'industrie investit des centaines de millions de dollars pour développer des produits qui offrent un avantage minime. Le cas du Nexium pour remplacer le Prilosec ( omeprazole ) en est un exemple frappant.

3. Les augmentations de prix annuels ne sont pas plus importantes que les augmentations observées dans le secteur hospitalier

4. Si on assiste à une augmentation importante des coûts reliés à la pharmacothérapie, c'est aussi parce que les médecins ont de plus en plus recours à ces outils pour traiter des maladies comme l'asthme, l'hypertension et l'hypercholestérolémie.

24/10/2004 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (0)

Est ce que Merck survivra ?

C'est le titre sur la couverture de Fortune du 1er novembre.

Les poursuites qui pourraient s'élever à des dizaines de milliards de dollars, les échecs de 4 de leurs dernières découvertes et l'expiration des brevets de leurs produits importants pourraient porter un coup très dur à Merck.

Est ce le début de la fin du modèle d'affaires de la très grande pharma ? On verra. En tout cas, il sera difficile pour le CEO de Merck de garder son emploi et pour les employés de garder le moral.

23/10/2004 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (0)

Le cancer

Un article dans The Economist rapporte qu'en dépit des milliards de dollards investis dans le recherche sur le cancer dans les 30 dernières années, la mortalité due au cancer a augmenté. Cependant, nous serions sur le point d'entrer dans une nouvelle ère. La connaissance du génome humain aide au développement de molécules ( ex. le Gleevec® de Novartis) qui sont beaucoup plus spécifiques et qui ne s'attaquent pas aux cellules saines ce qui diminue le risque des effets secondaires.

La complexité et les formes très variées de mutations vont créer une situation tout à fait différente pour l'industrie pharmaceutique qui aura à développer des produits efficaces mais ultra-spécifiques, s'adressant à un nombre restreint de patients qui devront être soigneusement sélectionnés pour ces traitements.

23/10/2004 dans Industrie pharmaceutique | Lien permanent | Commentaires (0)

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